Combien puis-je vendre ma 7m DICE de 2017 complète ? combien vaut ma 12m Fx nue de 2016 ? à combien j’estime ma bonne vieille 10m Bandit achetée en 2015 mais (presque) comme neuve ? Ces questions, vous vous les posez régulièrement. Même si vous avez une petite idée du marché (donc éminemment subjective), ça vous aiderait bien de vous appuyer sur un argus un peu fiable, c’est-à-dire totalement indépendant et transparent.
Sachez que cet argus existe déjà. Il permet même une interrogation multicritères (marque, modèle, année et taille). Les résultats affichés distinguent les ailes vendues complètes de celles vendues nues. Il vous donne le prix moyen ainsi que le nombre de ventes, base de calcul de la moyenne. Cet argus n’est pas un juge de paix qui fixe le juste prix (ou le prix juste) mais un outil statistique dont le résultat est laissé à votre appréciation (et à celle de vos acheteurs potentiels).
Cet argus existe. Il est complètement opérationnel et à votre disposition mais, hélas, il ne dispose pas encore d’assez de données pour être suffisamment pertinent. Et s’il n’est pas assez bien nourri, ce pauvre argus affamé, c’est tout simplement parce que vous n’utilisez pas suffisamment DEALkites, le site de petites annonces gratuites développé spécifiquement pour le kitesurf. C’est bien dommage, parce que cet argus (basé sur les informations de ventes sur DEALkites) nous rendrait un grand service à tous.
Le kiteur-client est roi
Le client est roi. S’il préfère Facebook ou Le Bon Coin à une appli dédiée offrant des services spécialisés, que peut-on bien y faire ? Par exemple sur Facebook, quel intérêt y a-t-il à recevoir en permanence des notifications d’annonces quand on est pas acheteur ? et quand on l’est, il faut se fader des recherches dans une liste conçue pour un fil d’actualités. On pourrait s’en étonner, le regretter, trépigner, s’indigner à longueur d’articles, ça aurait autant d’effet qu’une petite miction d’ange dans un Stradivarius...
Le phénomène est global. Le web perd chaque jour un peu plus de terrain face aux réseaux sociaux (Facebook, Instagram, YouTube, Twitter). Les réseaux sont devenus l’agora virtuelle omniprésente et omnipotente que l’on a de plus en plus de mal à quitter parce qu’elle est globalisée (tout le monde y est, ou presque) et confortable (elle offre sans cesse de nouveaux services, généralistes certes, mais c’est tellement pratique d'avoir tout au même endroit). On va sur Facebook comme on rentre chez soi : on met ses mules, on s'avachit sur le canapé et on se saisit de la télécommande...
Les forums, dont les plus anciens se souviennent avec nostalgie, sont tous exsangues depuis des années. Et toutes les tentatives du Web pour proposer un service de partage communautaire ont raté ou sont en passe d’échouer. Depuis 2013, l’année où j’ai lancé WhenWhereKite, j’ai vu passer une bonne vingtaine de projets qui avaient tous pour objectif de créer du lien autour de la communauté du kitesurf sur des thématiques diverses : spots, statistiques de vent, écoles, actualités, covoiturage, services de location de matos, services étendus aux autres activités nautiques, etc. ; beaucoup sont morts nés ; d’autres n’ont jamais dépassé le stade de la maquette ; certains se sont reconvertis ; seule une très petite minorité est allée au bout. Aucun n’a réussi, en toute indépendance des plateformes, à fédérer et à gagner un peu d’argent (ce qui est essentiel pour assurer sa pérennité et son développement). Le seul sur lequel j’ai un petit doute c’est Sportihome conçu sur le modèle du contre-exemple parfait : Airbnb (toute règle a son exception). Je crois savoir que Sportihome est parvenu à lever 400K€ de fonds - ce qui est déjà énorme - mais, suis incapable de dire si ça fonctionne bien. Je n’en entends jamais parler.
Promouvoir ou mourir
Les sites Web qui résistent au choc le doivent... encore aux réseaux sociaux. Leur existence dépend de la motivation de leur auteur à y faire leur promotion. Qu’il s’agisse d’un blog sur des trips kitesurf ou sur des statistiques de vent comme WhenWhereKite, leurs pages ne sont lues que parce qu’elles sont republiées sur Facebook ou Instagram. Quel que soit le niveau d’estime d’un auditoire pour un site Web, dès que l’on cesse de promouvoir ses créations, publications ou services via les RS, l’audience dégringole. Lorsque je publie ici même un article, il est lu, dans le meilleur des cas, par 200 personnes. Posté sur la page Facebook de WhenWherekite, il atteint 400 ou 500 vues. Partagé sur le groupe Facebook OneLaunchKiteboarding il peut dépasser les 6000 vues (c'est le cas de l’article Les kiteurs sont tous de gros égoïstes). Pour exemple, tous ceux qui connaissent et aiment ce blog ont parfaitement identifié le moyen d’y accéder. Pourtant, infime est la part d’entre eux qui s’y rend spontanément. Si je ne fais pas l’effort de publier les articles sur Facebook, ils passent inaperçus. C’est ainsi et on n’y peut rien.
Si on aime le Web, tout ce qui précède peut paraitre par trop pessimiste. Un contenu très original ou un service particulièrement performant ne peut-il vraiment pas se passer des réseaux, capter sa part de flux, la conserver et même la faire croître ? Pour le vérifier, il faudrait faire un test avec des blogs populaires. Qui demande à Isabelle Fabre ou à Philippe Ancelin s’ils sont d’accord pour tenter l’expérience ?
Et a contrario, quid des Airbnb, Booking, TripAdvisor ou Le Bon Coin ? Ces sites indépendants s’en sortent très bien. Leur succès est-il pérenne ou est-ce seulement une question de temps ? Facebook a réalisé une marketplace (place de marché) qui permet de vendre n'importe quoi en ligne avec paiement assuré par Messenger. Son développement va-t-il influer sur la bonne santé affichée par Le Bon Coin ? À l’échelle de notre communauté, la gageure que représente le développement d'un site Web communautaire semble impossible à tenir sans disposer, au minimum, d'un gros budget d’investissement.
Rien ne dure, sauf les impôts et les taxes
« Rien ne dure en ce monde, sauf les impôts et les taxes », dit l’adage. Il arrivera probablement un jour où la lassitude s’installera chez les usagers de ces grandes surfaces du partage, comme on peut le constater aujourd’hui avec l’alimentation. Une sorte de retour à la spécialité maison, au fait main, à l’outil fabriqué par l’artisan (bio) du Web. Ou carrément autre chose. Qui sait ?
The kitesurfer is a king
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