Je ne sais pas à quoi c'est dû, peut-être l'attraction qu'exerce le hasard sur les activités humaines mais, ces dernières 48 heures, j'ai assisté à une étonnante conjonction d'événements de nature similaire. Je me suis dit qu'il fallait prêter attention aux signes, d’une part, et que ça faisait un bon moment que je n'avais ennuyé personne avec ma logorrhée, d’autre part. Alors en avant...
Kitesurfing, plagiarism, SEO, and me, and me, and me ...
À l'aide, j'ai besoin de flux !Tout a commencé par un message envoyé en nombre via Messenger. Des collègues d'un site concurrent lançaient un appel à leur communauté d'amis. En substance: "salut les gars, pourriez-vous nous filer un coup de main pour identifier plus de spots ? ça gonflerait notre base de données et nous permettrait d'avoir un meilleur ranking". Ne croyez pas que je me moque. Je compatis. J'ai moi-même tout tenté (ou presque), en son temps, pour fédérer une communauté autour de WhenWhereKite, avant de comprendre que les usages avaient changé... durablement. Les rėsosocios avaient tout préempté. Il y a aussi la question de bon sens : si un produit ne fédère pas de lui-même un enthousiasme de fond, c’est sans doute qu’il ne présente pas l’intérêt que ces concepteurs voient en lui (même si la maman ratte-taupe nue a des yeux énamourés pour son rejeton, ça ne fait pas pour autant de lui un futur prix de beauté).
Aujourd’hui, après des milliers d'heures de travail et des dizaines de milliers de lignes de code, l'archipel whenwherekite s'en sort honorablement en termes de fréquentation car il dispose de l'antériorité et de l'ancienneté. Mais si ce projet était à refaire maintenant, croyez bien que je m'abstiendrais (ou pas d’ailleurs... « C’est bien plus beau quand c’est inutile1 »).
Tout le monde savait que c’était impossible. Un imbécile qui ne le savait pas est venu, et l’a fait. Marcel PagnolL’univers est empli de Possible, donc l’espoir reste permis. Hélas, le Probable vit accroché sur son dos comme une sangsue. Inutile de rappeler que l'appétit du second l’emporte plus souvent sur la folie du premier.
Au vol, au plagiat, à l'injustice !J'échange avec Delphine Braziu depuis aussi longtemps que j'ai créé la page Facebook de WhenWhereKite. Je ne peux ignorer la somme incroyable de travail, d'investissements et de créativité qu'elle a déployés pour promouvoir sa pousada au Brésil. Alors quand elle me demande d'intervenir (en tant qu'administrateur du groupe Facebook OLK) pour plagiat et injustice dans la modération des posts, je ne peux que lui prêter une oreille attentive. Même si mes pouvoirs sont nuls (je dispose de ce statut car j'interviens sur des problématiques techniques sur le site Web One Launch Kiteboarding). Quelle est la raison de sa plainte ? Sa dernière newsletter présentant son offre Kite & Yoga a été copiée et publiée sur le groupe au profit d'une pousada concurrente. Elle se sent - légitimement - flouée. On peut la comprendre et le déplorer mais, qu'y faire ? Une idée n’est la propriété de personne. Ce qui fait la valeur d’une idée c’est le prix auquel on a réussi à la vendre.
Le coucou israélienAu moment même où j'écris sur Messenger mon impuissance à aider Delphine, un post s'affiche dans ma timeline : Raphaëlle Doutė appelle la communauté à lui venir en aide : une école de kite israélienne lui a carrément tout piqué : son logo, son nom, ses photos... tout ce qui constitue son identité de marque et l'image de sa société Ride & Dream. Pourquoi se gêner quand il suffit de se servir ? Je crois que ça s'est plutôt bien terminé pour elle mais, si ce n'était probablement pas le premier, ça ne sera assurément pas le dernier.
Le coucou est une espèce parasitaire2 et les parasites prolifèrent, souvent en toute impunité.
Le flamand rose aussi aime (beaucoup) les likesJ'ai beaucoup de sympathie et de respect pour Isabelle Fabre. Je ne dois pas être le seul. Son courage, son énergie, son talent, sa volonté, son allant, sa bonne humeur inaltérable (au point d'en être parfois un peu irritante) ne doivent rien à quiconque. Et c'est justement hier, retenu sur Facebook pour ce que vous savez, que je tombe nez à nez avec son dernier article sur les spots de kitesurf à visiter, mois par mois. Vu le contexte, l’annonce m’a interpelé. Voilà donc qu'à mon tour, dans la même séquence, je me retrouvais plagié ? Pas vraiment d’après la lecture de l'article. Des infos comme "vous aurez du vent la moitié du temps" ne constituent pas vraiment une attaque contre WhenWhereKite. Ma maman utilise les mêmes termes pour me dire que j'aurais pu faire « du skytesurf aujourd'hui parce que... y avait du vent ».
Vous pensez détecter une pointe d'agacement dans mes propos (qu'ont vainement tenté de masquer les éloges liminaires). Non, je suis simplement un professionnel et je dis ce que je vois. Je lis les pages web avec des yeux capables de reconnaître l'intention sous-jacente de référencement, c'est-à-dire, la volonté de remonter dans les classements Google sur une thématique donnée. Cependant, je ne me sens pas légitime pour revendiquer quoi que ce soit tant qu'il ne s'agit pas de copier/ coller éhonté, ce qui n'est évidemment pas le cas. Je suis par ailleurs intimement persuadé que l'avenir promet à Isabelle une carrière qui dépassera largement le cadre du petit Landerneau du kite hexagonal. C'est la concomitance de la parution de son post avec le reste qui me fait l'évoquer ici.
La quête de la lumière Hors l'escroc qui a pillé Raphaëlle ou la gérante indélicate de la pousada adepte du copier/coller/j’t’embrouille, tous les protagonistes cités dans cet article sont estimables. Ils poussent leurs rêves et leurs espoirs devant eux. Pour plagier, à mon tour, Céline (Louis-Ferdinand, pas Dion), ils tentent de suivre le rythme de la petite musique qu’ils ont dans le cœur pour faire danser leur vie. Cette quête passe par la lumière des réseaux. Il faut être visible ou accepter de rejoindre, tête basse, la masse informe des gens du commun et retourner à son taf de comptable ou... d’informaticien.
Mon avis n'a que le crédit que vous lui accorderez mais, je pense que les initiatives uniquement fondées sur le web et des pseudos agrégats de services qu'on peut finalement retrouver partout n'ont que très peu de chances de réussite et demeurent peu pérennes. J’ai tenu le même discours à tous ceux qui m’ont approché ces dernières années pour me présenter ce type de projet.
En revanche, je crois au talent, à l'investissement personnel, à la perspicacité et, au-delà de tout, je crois au courage. Celui d'une Isabelle Fabre, d'une Delphine Braziu ou, last but not least, d'un certain Philippe (quand on s’est fait un prénom on peut considérer que la notoriété est en bonne voie). Construire sa vie autour d'un projet, d'une idée, d'une ambition sera toujours plus fort que de coder des pages Web le cul vissé sur sa chaise (tout simplement parce que c'est assez facile et que donc, tout le monde peut le faire).
Autant dire que votre serviteur ne risque pas de décrocher son « inaccessible étoile ».
Nb: vous avez évidemment noté que cet article participe lui aussi au référencement de WhenWhereKite. Bah quoi ?
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1. Cyrano de Bergerac
2. Le coucou a la sale habitude de faire son nid dans celui des autres.
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